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La Riviera élégamment

Entre mer et montagne, entre strass et paillettes, avec une bonne dose de garrigue et de rocaille, la Riviera, petite partie de la Côte d’Azur, est sans doute la seule région de France à se vouloir aussi luxueuse que sauvage. Nous sommes partis à sa découverte au volant du plus huppés des vrais 4x4, le roi des SUV dont la cinquième génération vient de débarquer : le nouveau Range Rover, en version V8 s’il vous plait.

Faire un petit tour, c’est partir d’un point, se promener, se balader, découvrir, puis revenir à ce même point. C’est ce que nous avons fait pour révéler de nombreuses facettes, parfois insoupçonnées, de la Riviera, sur deux jours au départ du Cap d’Antibes. Surplombant la Méditerranée, c’est un roc, un pic, un cap, Cyrano nous l’aurait même décrit comme une péninsule, sur laquelle niche le restaurant Eden Rock, l’endroit parfait pour un déjeuner face à la mer, quelques mètres au-dessus du niveau de l’eau. Cuisine de saison et produits locaux caractérisent la carte créée par le chef Sébastien Broda, qui tient aussi les fourneaux du LouRoc voisin, le restaurant du soir de l’hôtel Cap-Eden-Rock, où il a été conseillé par le chef multi-étoilé Eric Frechon pour y glaner son astre à lui. Une pâtisserie de Lilian Bonnefoi et un excellent café avalés et nous prenons le volant d’un nouveau Range Rover V8 First Edition (182 400 € hors options et malus), direction l’arrière-pays et Saint-Paul-de-Vence. Non pour y rencontrer des parfumeurs, légion dans la région, de Grasse à Vence. Mais pour faire un stop dans une des nombreuses galeries d’art contemporain du coin, la fondation CAB. Ici, le goût pour l’art minimal du fondateur, le belge Hubert Bonnet, se retrouve dans chacune des oeuvres sélectionnées. Nul besoin de cogiter longtemps pour imaginer le SUV anglais exposé parmi elles, tant son design épuré fait penser à un magnifique galet, sculpté par un artiste amateur de belle carrosserie. Mais né en 1970, le Range Rover n’est pas si contemporain, et pour qui préfère les maîtres plus anciens, il n’y a qu’à s’arrêter un peu plus tôt sur la route pour visiter le Musée Renoir à Cagnes-sur-Mer, ou un peu plus loin le Musée Matisse de Nice. Contrairement aux idées reçues, la région ne séduit pas que par ses plages et ses transats. Loin de là. On peut aussi facilement se méprendre à regarder le nouveau SUV anglais. Si élégant, à l’habitacle si bien fini, avec ses équipements à faire pâlir une autre star anglaise de l’automobile, du genre à exposer une jeune femme sur le bout de sa calandre. Sir Range est aussi à son aise sur le parking de l’Eden Rock, devant la Fondation CAB où à poser devant l’hôtel Maybourne Riviera qui surplombe le Rocher de Monaco, l’endroit où il faut dîner et dormir quand on passe de Nice à Menton. Un établissement qui ne propose que des suites, pas de chambres s’il vous plait, deux restaurants, tenus par Georges Vongerichten et Mauro Colagreco, triplement étoilé à son Mirazur voisin de Menton, et proposant une vue à littéralement vous couper le souffle, que cela soit de votre terrasse personnelle, de celles des restaurants ou de la piscine chauffée à 28°C toute l’année. Entre les Porsche et les Aston Martin, le nouveau Range Rover fait mieux que bonne figure. Car s’il offre presque les mêmes performances que ces supercars, avec son V8 biturbo essence de 530 ch né chez BMW, il a une botte secrète : sa filiation. Depuis cinq générations, celui qui a inventé le concept même de SUV, ces 4x4 aussi performants qu’élégants, cultive une tradition forte chez Land Rover, son amour de la terre. Et il n’y a aucune raison de ne pas aller y goûter, en partant vers le nord direction Coursegoule, en passant par Sospel, Moulinet et La Bollène-Vésubie, sur les traces du Montecarlo, loin des strass et paillettes de Monaco. Même avec son gabarit gigantesque, mais facile à appréhender grâce à ses surfaces finalement assez lisses, le Range y est à l’aise. Sa suspension pilotée, son mode de conduite sport et surtout ses roues arrières directrices, lui confèrent une agilité insoupçonnée et bienvenue dans les épingles de la D2566. Avec comme promis, si le coeur vous en dit pour aller admirer un point de vue qu’aucune Aston ou Porsche ne pourra un jour fouler de ses pneus, une seule chose à faire : engager un des modes tout-terrain de conduite et laisser sa majesté vous y mener. Tout simplement, sans forcer son talent. C’est un savoir-faire cultivé depuis plus de cinquante années de l’autre côté de la Manche et toujours d’actualité. Notre tour touchant à sa fin, c’est en rentrant vers la côte et la fameuse « péninsule d’Antibes » que nous nous arrêtons à Biot. Parce qu’à propos de savoir-faire, il y a ici des souffleurs de verre incroyables qu’il faut visiter lors d’un voyage sur la Riviera. C’est sous l’impulsion de l’ancien maire de la ville, Eloi Monod lui même artiste verrier, que les ateliers s’y sont multipliés. Nous avons rendez-vous chez Antoine Pierini, dont l’atelier et la galerie siègent dans un ancien moulin acheté il y a quarante ans par son père, pour une leçon de façonnage et de soufflage. La chaleur devant les fours est accablante, mais la magie opère quand le verre, gonflé de notre air, prend forme sous nos yeux. Nous n’avons pas encore les compétence d’Antoine pour réaliser des oeuvres magnifiques, mais il y a de quoi être fiers. C’est en mode confort, pour effacer les nombreux gendarmes couchés sur la chaussée qui nous mène à la Maison de Bacon, au cap, que nous rentrons. Si le V8 4.4 litres sait pousser et chanter, il sait aussi se faire discret quand c’est nécessaire, surtout qu’un système électronique d’atténuation des bruits surveille l’ambiance dans l’habitacle (qui peut dorénavant accueillir sept personne dans la version longue). Pour être encore moins bruyant, il faudra attendre la fin d’année pour profiter d’une motorisation hybride rechargeable capable de proposer plus de 100 km de conduite en 100% électrique (grâce à une batterie de près de 40 kWh), ou mieux 2024 pour acheter la version toute électrique de cette légende des SUV. Et, alors, arriver sans aucun bruit sur le parking de ce restaurant posé presque sur la plage depuis 1948 où l’on dégustera des ravioles de langouste cuisinée dans son fumet, proposées par le chef Nicolas Davouze, récompensé d’un Bocuse d’Or. Une manière très élégante et raffinée de boucler la boucle sur la Riviera. Avec Sir Range Rover.

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